Récits de Trail

Grand Trail du Périgord 2019 87 km 2800 m de dénivelé.

Le 17/05/2019 par Isabelle PERRON
Samedi 11 mai 2019:
3h du matin: le réveil sonne: petit déjeuner, fin des préparatifs: le camel, la boisson, la nourriture, tout est en place.
5h: départ de la course. Nous sommes 185 trailers aguerris, prêts pour 87 km (2 km de plus qu'annoncé à cause d'autorisations non obtenues des propriétaires).
Une colonne de points lumineux s'élance dans les rues sombres de Lalinde sous un feu d'artifice. C'est beau et émouvant.
Très rapidement, on abandonne l'asphalte pour des escaliers taillés à même la terre et un sentier légendaire, monotrace très accidenté de 7 km; ça commence bien…
Il faut être attentif et "courir avec sa tête" comme me l'avait suggéré un pisteur lors d'un raid en Equateur. On a vite fait de se tromper de chemin. Le parcours alterne chemins forestiers boueux, talus escarpés, traces ouvertes par les organisateurs pour l'occasion au milieu d'herbes folles: un mélange de Pont Sal et Mangolérian sur 60 km! Les ravitos sont positionnés tous les 12 km puis plus rapprochés à partir du 60ème: les soupes sont un bonheur.
A partir du 70ème km, les difficultés s'intensifient: le mur périgourdin nous attend. C'est un talus monotrace de 300 m à plus de 30% de dénivelé en surplomb de la rivière. On grimpe avec les mains, en s'accrochant à la faible végétation sans perdre de vue la rubalise… puis descente aussi vertigineuse. Aie, aie, aie les quadriceps!! Et rebelote, une 2ème montée identique avec des cordes.. Je regarde ma montre, épouvantée: 15 mn au km et ce sur 3 km… Quand est-ce qu'on retrouve la route?
Dernier ravito 10 km avant l'arrivée, c'est soi-disant plat sur la fin, tout dépend de ce qu'on entend par plat.
Enfin, le dernier km en descente qui fait bien mal aux cuisses.
Avant même de franchir la ligne d'arrivée, je comprends que je suis attendue pour faire le podium des 5 premières féminines. 12h33, je suis très contente.
Pas le temps pour le ravito, je me hisse sur le podium pour une belle récompense, mon dossard et mon sac encore sur moi.
J'irai me restaurer et me faire masser après.
Pas une ampoule, juste des écorchures sur les jambes.
Belle course et beau souvenir.
 
 






C-TRAIL AFFILLIE FFCAM
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KERLIERNO
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